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la newsletter des Enfants du Morvan



#51
déc. 2017
janv.-fév.
2018


À la une
Vite vite, plus que quelques jours ...

Quelques jours, quelques heures encore pour vous souhaiter à tous une très belle année 2018, une année joyeuse et enlevée, où nous aurons plaisir de nous croiser, d'échanger des sourires et des mots, des pas de danses et des airs de musiques.

À la une bien sûr, notre Potée : le spectacle est en pleine création, le groupe commence à frémir et sera bientôt à ébullition - ah qu'on aime cette période  :-)

De votre côté, les bulletins sont arrivés, dans vos boîtes aux lettres ou sur le site internet, c'est le moment de réserver !

Et à propos du site internet ... rendez-vous dans les brèves.
Bulletin d'inscription 2018 - extrait 
La potée 2018 s'annonce !
Le samedi 3 mars prochain, nous vous invitons à venir partager avec le groupe une belle soirée à la salle des fêtes de Chenôve, celle de notre dîner-spectacle annuel, de notre Potée. Les réservations - indispensables - sont ouvertes : une partie d'entre vous a reçu son bulletin d'inscription. Il est téléchargeable à ce lien. Vous pouvez donc l'imprimer, le compléter et nous le renvoyer dès maintenant !

Foi de beuz'not !
Le spectacle traitera cette année des croyances populaires, et nous permettra de remettre en scène un personnage absent depuis quelques années : le Jacques-au-Luti, sympathique villageois un peu bê-bête, un peu en décalage, un peu embêté par les autres, mais souvent bien apprécié quand même. Pourtant, dans cette histoire, le
Jacques-au-Luti trouve que les villageois vont trop loin. Se moquer de la Mère Lousine ? des dames blanches ? de la Bête Faramine ? Ah ça non, foi de beuz'not, on ne peut pas faire ça !...

Au menu
Apéritif, noix et beursaudes, Jambon du Morvan, Potée morvandelle, Fromage blanc, Tarte aux pommes et café, le tout accompagné de vin (menu enfant possible). Et à la fin de la soirée, place au bal !

Toute une aventure
Pour les danseurs et musiciens, depuis que le travail sur table est achevé, le travail concret a commencé. Les chorégraphies prennent formes, les scènes et tableaux se mettent doucement en place ... On a hâte de partager
le spectacle avec vous !
Affiche - extrait - Illustation : C. Goxe
brèves - brèves - brèves - brèves - brèves - brèves - brèves - brèves - brèves
La programmation du stage et du bal du 2 juin se dévoile...
Une touche d'Irlande cette année, car nous aurons le plaisir d'accueillir le duo Lagrange-Rutkowski pour notre stage de danses et notre bal du samedi 2 juin prochain. Réservez bien la date, on vous en reparlera.
Il est en ligne ! Et si vous receviez le bulletin d'inscription ?
Et on le trouve très beau. On espère que vous allez le trouver encore mieux que le précédent. Notre nouveau site internet est en ligne, à découvrir à la même adresse : enfantsdumorvan.fr .

Et on accepte même les remarques et suggestions d'améliorations. (Si elles sont dites gentiment  :-) )
Vous aimez venir, chaque année ou de temps en temps, à notre dîner-spectacle, et vous aimeriez recevoir chez vous le bulletin d'inscription par la Poste? Il suffit de formuler cette demande et d'indiquer votre adresse postale dans un petit mail à l'adresse contact@enfantsdumorvan.fr et nous nous ferons un plaisir de vous l'envoyer.
C'est le bon moment pour adhérer à l'UNGTP.
Groupes amis qui ne faites pas partie d'une fédération nationale, nous vous informons qu'il est toujours possible d'adhérer à l'UNGTP, l'Union Nationale des Groupes de Traditions Populaires, dont nous sommes membres.

Nous y adhérons précisément car cette fédération nous semble jouer son rôle avec justesse : fédérateur, formateur et nous rappelant que nous ne sommes pas seuls, ni face à nos difficultés, ni à être riches de cette passion du folklore. Et tout gagne à être partagé ! Deux temps forts rythment l'année : les Assises en mars et un stage autour de la Toussaint et au-delà d'un certain effort de déplacement - fédération nationale oblige - il est toujours enrichissant d'y participer.

Une année d'essai est possible : n'hésitez pas à consulter le site internet de la fédération et à contacter sa secrétaire, François Creuzenet (Groupe Arcadanse, Saint Marcel - 71), par mail ou au 03 85 96 67 01.
Costume 1840 dit "costume rayé" : le costume bleu cousu dans les premiers tissus.  = = >  Le costume 1840 cousu avec le nouveau tissu, été 2013.
Renouveler un fonds de costume : un travail de longue haleine
L'amidonnage, le repassage, les erreurs d'entretien, l'effort, les craquages intempestifs, les déshabillages en urgence ... et la longévité du groupe : on ne peut pas dire le contraire, quand un costume fait son office sur plusieurs décennies, on peut accepter qu'il a accompli son devoir et doit être renouvelé. Mais s'il existe de nombreuses raisons d'usure, il y a sans doute autant de difficultés à procéder à ce renouvellement, difficultés qui prennent la forme de questions : faut-il "recopier" le fonds ? Corriger ses éventuelles incohérences ? Mais pour en recréer d'autres dont on s'apercevra plus tard ? Quel équilibre trouver entre l'historicité des tissus, du port, des coupes, les aspects pratiques de costumes devant être entretenus, transportés, parfois adaptés à plusieurs morphologies, et les points intéressants à prendre en compte pour des costumes non pas de vie quotidienne, mais de scène ?

Inutile de dire qu'avancer dans cette forêt de questions est un exercice très délicat, auquel la commission costumes est sans cesse confrontée. Et pourtant, il faut bien faire preuve d'un certain pragmatisme, au risque de se tromper. C'est donc avec grandes précautions et en s'entourant de personnes de talent que le groupe poursuit son renouvellement de fonds costumes, en particulier sur son costume "rayé" - avec un tissu spécialement tissé par un artisan tisserand - et sur son fonds de coiffes. On espère pouvoir vous en faire profiter dans les mois à venir !

Le tisserand en question s'appelle Bruno Lesteven ; son atelier - Aux Fils de l'Arz - est dans le Morbihan, et c'est aussi le premier atelier de tissage inscrit à l'inventaire des savoir-faire rares du Ministère de la Culture, sur demande de l'UNESCO. Depuis plusieurs années maintenant, on a pu échanger pour aboutir à la création de plusieurs tissus. On s'est dit qu'il était temps de vous faire partager cette rencontre.
Bruno Lesteven dans son atelier, immortalisé par notre Emecivi
Entretien avec Bruno Lesteven, tisserand, Aux Fils de l'Arz

Les EdM, on aime : Pour commencer, pouvez-vous nous parler de votre métier, qui est assez rare, et des raisons qui vont ont poussé à l'embrasser ?

Bruno Lesteven, Aux Fils de l'Arz : L'atelier a été créé par mes parents en 1977, je l'ai repris en 1998. Nous sommes l’un des derniers maillons d’une transmission ancestrale et nous voulons que la tradition du tissage à bras vive encore de longues années. Qu’elle ne soit pas seulement un témoignage du passé, mais un vecteur d’activité dans le tissu économique actuel, seul garant d’une véritable continuité de ce savoir-faire devenu rare.

EdM : Vous travaillez sur des métiers à tisser à bras. Sont-ils identiques à ceux qui pouvaient exister en Bourgogne, comme un peu partout en France (?), au cours du XIXème siècle ? Et qu'apporte cette technique, par rapport aux techniques actuelles industrielles de tissage ?

Bruno Lesteven : Les métiers que j'utilise sont apparus au XIème siècle, et la dernière avancée technique est le lance navette, inventé en 1733 par un tisserand anglais. Je tisse donc comme les tisserand de la fin du XVIIème siècle et donc aussi du XIXème, avant l'apparition des métiers mécaniques, qui sont maintenant des métiers informatiques automatiques, qui tissent vingt fois plus vite que moi ! Mais, à fil égal, le fil tissé plus lentement le respecte, ce qui n'est pas le cas des métiers industriels, et donc le tissu durera plus longtemps.

EdM : Nous vous avons donc contacté dans le cadre du renouvellement du fonds d'un de nos costumes, que nous appelons "costume rayé", reconstitué à partir de témoignages, photos et gravures, et daté aux environs du milieu du XIXe siècle. On a en effet relevé qu'à ce moment, un tissu rayé était tissé dans le Morvan et ses environs, tissu de laine et de coton ou de laine et de fils, notamment dans des teintes bleue et rouge associées à du blanc et du noir. D'après vous, qui tissait ce tissu ? Des tisserands (dans les villages ?), ou bien avait-on parfois un métier à tisser à la maison ?

Bruno Lesteven : Quand on parle de tissu de laine et de fil, le terme "fil" indique, soit du lin, soit du chanvre. Si on était noble ou bourgeois, c'était plus souvent du lin, et si on était paysan, artisan, c'était du chanvre. Le mélange lin / laine et chanvre / laine s'appelle le droguet ou la berlinge.
La préparation du fil était le plus souvent domestique (culture du chanvre ou du lin et/ou petit élevage des moutons, extraction, cardage et filage). Ensuite le fil était confié au tisserand local, ou bien il y avait une armature de métier à tisser dans le fond d'une grange, et c'est un tisserand itinérant qui arrivait avec son harnais (cadres et peigne) qu'il installait sur l'armature et tissait les fils que les gens du coin avaient préparés.

EdM : Choix des matières, choix des couleurs, ajout de petits accessoires (boutons, rubans) : les personnes plutôt modestes de l'époque que nous représentons semblent parfois saisir des opportunités, et parfois succomber ... à la mode. Peut-on dire d'après vous que dans la France du XIXe, le tissage et la façon des vêtements relèvent de modes ? Copiait-on son voisin ? ou une population plus privilégiée ?

Bruno Lesteven : En effet, il y a toujours eu des modes, des gens qui voyageaient et rapportaient des étoffes ou des idées d'ailleurs. Par contre, il devait être mal vu de vouloir copier une classe supérieure locale...

Encore merci à Bruno Lesteven pour ses réponses, son travail et sa passion. N'hésitez à venir lui rendre visite à son atelier, à Peillac (56), à participer à l'un des nombreux stages de tissage qu'il propose, ou du moins à faire un tour sur son site internet : auxfilsdelarz.fr .

Un avant-après du costume rayé bleu, dans un beau mouvement de Branle à Bartomio ! 
Agenda
... parce qu'on vous manque déjà Tour d'horizon des copains
samedi 3 mars 2018 : Potée des Enfants du Morvan - dîner spectacle en trois parties autour des croyances populaires morvandelles, suivi d'un bal folk, inscription obligatoire, 20h, salle des fêtes de Chenôve (21).

samedi 7 avril 2018 : animation sur le parvis de la gare - en lien avec l'association SOS Voyageurs, à l'attention des voyageurs en transit ... et des curieux, 10h30-11h30, parvis de la gare SNCF, Dijon (21).

samedi 2 juin 2018 : Bal folk des Enfants du Morvan aux accents irlandais et Morvan avec le Duo Lagrange-Rutkowski et avec les copains de Kir.B. À partir de 20h30, salle Devosge, Dijon (21).
Stage de danses irlandaises, dans l'après-midi, salle Devosge.
Stage : 15 € - Bal : 7 € - 5 €. Stage+bal : 20 €
Inscriptions conseillées pour le stage par ici.

du 19 au 22 juillet 2018 : Festival de folklore de Kaysersberg (68) - plus d'informations prochainement.

samedi 3 février  : Bal des 3 Ass, par la Grange Rouge, Arcadanse et Folk club chalonnais. Stages de violon, accordéon et danses du Bourbonnais dans l'après-midi et en soirée, bal avec Berny old School et Arquebuse, salle des Fêtes, Branges (71).

dimanche 4 février  : Au vent des bouchures, entrée libre, 15h, Salle des Fêtes, Bretenière (21).  Renseignements par ici ou au 06 89 15 18 70.

du 16 au 18 février
: Fête du Violon, bals, concerts, spectacles et stages, à Luzy (58).

dimanche 18 mars
: Bal avec Les Poules à Facettes et Bandoléon à Chevigny Saint Sauveur (21).

samedi 21 avril : Fest-Noz organisé par le groupe Biz-Bihan, salle C.Claudel, Dijon (21).



L'été reviendra... Très belle année 2018 !
Groupe Arts et traditions populaires des Enfants du Morvan
Maison des Associations
2 rue des Corroyeurs - Boîte " P4 "
21068   Dijon Cedex

Locaux de répétition : 40 rue de Longvic  -  Chenôve

Pour vous désinscrire,
un simple " stop " ici.

www.enfantsdumorvan.fr

contact@enfantsdumorvan.fr
07 68 00 63 67