S'il y a bien une tradition de groupe à laquelle nous tenons aux Enfants du Morvan, c'est ce dîner-spectacle annuel, cette potée, qui nous rassemble dans une aventure de création et dans une soirée unique, éreintante, riche, formidable. Un spectacle inédit chaque année, une salle décorée en fonction du spectacle, un repas servi en musique par les danseurs. Au menu, toujours cette délicieuse potée morvandelle, ainsi qu'un apéritif, du jambon du Morvan en entrée, puis du fromage blanc et de la tarte aux pommes. Le tout à la salle des fêtes de Chenôve, pour une soirée d'une grande convivialité, que clôt bien à propos un bal, où les danseurs invitent le public à la danse.

Pour réserver, il faut remplir le bulletin - téléchargeable à ce lien - et nous le transmettre avant le 8 mars, accompagné de votre règlement. À réception, vous recevrez un mail de confirmation de votre réservation. N'oubliez pas d'indiquer les amis à côté desquels vous souhaitez être placés, nous ferons notre possible pour exaucer vos souhaits.

Pas de faute : il s'agit bien des Noces du Croque-Aivouègne.

Le Croque-Aivouègne, ou croque-avoine, n'a rien à voir avec un steak végétal ou un plat de bistrot : c'est ainsi qu'on nommait l'entremetteur, le faiseur de noces. Et on peut dire qu'il sait y faire : de toutes les noces, ce personnage devient incontournable ... en particulier dans notre histoire. Mais on peut être un bon entremetteur et être confronté à un cas compliqué. Car peut-on vraiment trouver une femme au Jacques-au-Luti ?

Sur ce spectacle, nous cherchons bien sûr à vous raconter les traditions autour du mariage ; nous nous amusons aussi à chambouler le fil de plusieurs récits, pour crocheter enfin celui de notre histoire.

J-43 : le titre est acté, le scénario presque ficelé, il est temps d'envoyer les bulletins de réservations. On plie, on colle, on classe ... à plusieurs, ça va plus vite.

J-36 : il est grand temps de lancer la création de la décoration de la salle. Cette année, c'est Isabelle qui est aux commandes : c'est parti pour les vidéoprojections, peintures et autres collages !

J-21, la tranquillité du village de Bouilland a été quelque peu perturbée par l'irruption d'une cohue de Morvandiaux prêts à en découdre avec un scénario aux multiples rebondissements, avec des contrechants complexes, avec une polka aux innombrables figures ... La tradition du week-end de répétition pour la potée est désormais bien ancrée. Inutile de vous dire qu'à tout juste 3 semaines du jour J, avec le travail qui reste à accomplir, ça turbine. Tellement qu'une poche de cornemuse a tenté de se se mettre en grève (!). Les répétitions pour les musiciens et les danseurs s'enchaînent. Ça se trompe, ça rit, ça grogne. Bref, ça bosse dur.
(Tellement dur qu'il a fallu durement se reposer ensuite... Voir après l'Agenda.)
Et ce n'est pas fini : c'est maintenant la dernière ligne droite. Morvandiaux, go go go !

En octobre dernier, nous avons présenté une conférence-spectacle à l'université de Dijon, où nous évoquions l'évolution de la présentation de nos danses en une trentaine d'années. Il est certain qu'aujourd'hui, la chorégraphie, précisément la recherche de sens par la danse, s'est affranchie aux côtés de la seule présentation du répertoire.
Cela repose aujourd'hui très majoritairement sur les épaules et l'imagination de Nathalie Comte. Profitons de notre regard en coulisses pour interroger sa manière de créer les chorégraphies.

Pour cette potée, quand et comment te sont venues les chorégraphies ?
Une partie de l'inspiration vient pendant les réunions, sous forme d'iimages, puis on réfléchit, on discute, et ça vient au fil de l'eau. Certains tableaux viennent vite ... et d'autres non ! Parfois, la danse ne prend pas la forme que j'imaginais. Alors il faut savoir adapter, trouver d'autres idées.

Sur ce répertoire fini, y a-t-il tant de chorégraphies possibles ?
Oui, bien sûr. Sans créer tout de bout en bout, même en partant de figures de bases, il y a une infinité de manière de les présenter, de les assembler. Comme à la musique. Une danse à figures du répertoire comme la Scottish du Flûteux de Marcy a déjà été dansée de manières très différentes, avec des sens et des rendus esthétiques très différents.

Comment définirais-tu la place et le rôle de la chorégraphie au sein du groupe aujourd'hui ?
Pour nous, ce qui est important, c'est le rapport entre la musique et la danse. Cela commence par ma collaboration permanente avec Cyril à la musique. Ce n'est pas la musique qui met en valeur la danse, ou inversement. Les deux se complètent et c'est cela qui crée quelque chose de génial !
L'objectif n'est pas d'inventer pour inventer, mais de chorégraphier pour mieux mettre en valeur notre patrimoine : de le mettre au goût du jour, ou simplement le rendre visible par un public d'aujourd'hui, ou encore d'en souligner un sens, un message. Bref, on ne danse pas juste pour danser, on fait des spectacles, encore et toujours, pour transmettre.

Nous l'avions annoncé, l'élection de la Payse de France 2019 a eu lieu à Massy le 26 janvier dernier, avec dans les rangs des candidates une fière Morvandelle, qui portait notre costume de nourrice parisienne. Pas d'écharpe pour Léa à l'issue de cette sympathique soirée, mais plein de souvenirs et ... une sacrée corbeille de présents !

Un grand bravo à la Payse 2019, Eléa Monteverdo, danseuse au sein du groupe Nice La Belle, de notre fédération nationale, l'UNGTP (au centre de la photo, à la gauche de Léa).

Pour les Enfants du Morvan, ce concours atypique fut en tout cas une bonne occasion de se replonger dans l'histoire des nourrices sur place et nourrices sur lieu par les entraînements de Léa, l'occasion aussi de présenter notre suite du Courtois devant un public qui ne la connaissait pas (il y en a encore !), qui parfois n'était pas habitué à ce type de proposition folklorique. La suite a d'ailleurs, comme l'exposé de Léa, été très appréciée. Revenons avec elle sur cette aventure.

Léa, pour préparer ta présentation, tu as fait des recherches sur les nourrices morvandelles. Qu'est-ce qui t'a le plus marqué ?
Voir que dès les années 1840, il y a eu une émancipation de la femme dans le Morvan grâce aux nourrices sur lieu. J'ai trouvé ça vraiment intéressant et important de constater que la femme est devenue un élément essentiel voire vital au sein de la famille. Elle a pu apporter sa touche au patrimoine morvandiau, lorsqu'elle a effectué des travaux dans sa maison, par exemple en remplaçant son toit de chaume par l'ardoise.

Le 26 janvier, tu évoquais notamment ce rôle des nourrices, devant un jury, des spectateurs, aux côtés de cinq autres candidates. Quelle image garderas-tu de l'élection ?
Je dirais que c'est le moment où je me suis retrouvée face au public pour présenter mon diaporama. C'est vraiment un moment qui m'a permis de dépasser ma timidité et qui m'a donné envie de rendre fier mon groupe.

Et on a carrément été fier ! Merci à toi, Léa  : )
 

samedi 16 mars : Potée, dîner-spectacle inédit en trois parties, Les Noces du Croque-Aivouègne, réservation obligatoire (jusqu'au 8 mars), 20h, salle des fêtes, Chenôve.

les 1er et 4 avril : les Écoles qui folkent, animation musicale pour les classes participant au dispositif coordonné par l'USEP 21.

dimanche 14 avril : animation, dans le cadre de Goûtons voir, Dansons voir, dans les rues de Pesmes (70).

samedi 11 mai 2019 : Bal des Enfants du Morvan (soirée) précédé d'un stage de danse inédit (après-midi), salle Devosge, Dijon.

samedi 9 mars : bal folk avec Fond d'Saloir et la Cotelle y danse, entrée libre, salle des fêtes, 20h30, précédé d'un atelier d'initiation (17h-18h30), Brazey-en-Plaine (21).

samedi 30 mars : grand bal de La Chouette en Bal, salle communale, 20h-02h, précédé d'un stage de danses bretonnes (16h-18h) et d'une initiation gratuite aux danses de bal (18h-19h), Corcelles-les-Monts (21).

samedi 30 mars et jeudi 4 mai : visite thématique sur les costumes au Musée de la Vie bourguignonne, 14h30, 6€ / 3€, réservation conseillée au 03 80 48 88 77.