Les Enfants du Morvan sont issus d'une ancienne association de migrants - l'Appui Fraternel des Enfants du Morvan, c'est peut-être de là que vient notre esprit d'accueil. On avait déjà accueilli des Bretonnes il y a quelques années - c'est pas peu dire en matière d'ouverture. Et c'est un Picard qui a chaussé des sabots chez nous depuis 3 ans. Devant un teint si pâle et des mœurs si nouvelles, on a été tenté d'aller plus loin dans l'exotisme de cette rencontre. Alors quand Julien nous a proposé de programmer Peut qu'Manquer à notre bal, on a dit oui.

Peut qu'Manquer ? "Ça n'a pas d'importance", en picard.
Humainement, un groupe qui nous ressemble : des musiciens et des danseurs, qui animent des ateliers et des bals, avant tout pour le plaisir de partager et de s'amuser ensemble. Un bon programme de base. Côté instruments, on retrouve un accordéon, un violon, des flûtes, une guitare, une basse, une clarinette. Côté répertoire, les influences descendent de Flandres et de Wallonie, s'autorisent la Bretagne et l'Auvergne, font parfois un tour en Irlande.

Bref,  de bons routiers du trad, qui aiment la musique, la partagent sans chichi et en pensant aux danseurs : bienvenue !

Le stage - de 14h30 à 17h - accueillera des danseurs de tous niveaux. Les stagiaires apprendront des danses tantôt collectées en Flandres tantôt chorégraphiées sur des musiques traditionnelles. Un répertoire riche qui permettra d'alterner danses collectives, danses de couple et danses chorégraphiées. Parmi les danses du stage : la Gavre, les Fléaux, le Horlepiep (les vidéos sont de simples exemples, les interprétations ne sont pas de Peut qu'Manquer).

Le bal, à 20h30, sera animé par les musiciens des Enfants du Morvan, Peut qu'Manquer et ... Fond d'Saloir. Faut-il encore présenter ces "vieilles couennes" du trad local, dans les liens avec les Enfants du Morvan sont multiples ? Pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore, faire un bal avec Fond d'Saloir, c'est à la fois prendre un bon shoot de danse et infuser dans un bain de convivialité - ça ne se refuse pas.

En pratique : tout a lieu salle Devosge - merveilleux parquet en plein centre-ville desservi par l'ensemble des transports en commun. Les danseurs des EdM sont là pour vous faire danser. Buvette et douceurs sucrées sur place.
Stage : 10 €  -  Bal : 6 € / 4 € (<18ans, étudiants, chômeurs)  -  Stage + bal : 14 €
Réservation conseillée pour le stage : 07 68 00 63 67 - contact@enfantsdumorvan.fr

Ces Noces du Croque-Aivouègne étaient un vrai défi. Comme chaque année, c'était un contre-la-montre audacieux, un casse-tête pour aboutir le scénario, un travail forcené de mise au point puis d'apprentissage des chorégraphies ... Mais cette année, particulièrement, c'était un défi à la musique, dont l'envie est née lors du dernier stage d'automne de l'UNGTP, où les conseils de l'accordéoniste Stéphane Milleret avaient tant enthousiasmé nos musiciens.

Défi en partie relevé : la première partie - le plus gros du travail de composition et de chorégraphie - a enflammé le public : merci pour cette reconnaissance. La fin du spectacle nous a laissé un goût un peu plus amer, on aurait voulu faire mieux ... Toutefois, même s'il est parfois difficile d'aller au bout de ses ambitions, ce fut une très belle soirée. Quel plaisir, toujours renouvelé, de vous recevoir si nombreux. Quelle fierté de voir renaître la Piranvôle. Et on ne vous avait jamais autant vu danser au bal !

Pour ceux parmi vous qui étaient présents, n'hésitez pas à nous faire vos retours, par les membres du groupe que vous connaissez ou par mail. Il nous est toujours enrichissant de recevoir vos avis. En attendant, place aux souvenirs, dans une poignée de photos.

La musique est une identité forte de notre groupe, presque autant que nos sabots : elle a inspiré la dernière potée, s'exprime pleinement lors du bal, est notre force lors des Écoles qui Folkent... Autant de facettes développées par le responsable musique, Cyril Bareille. Alors d'hier à aujourd'hui, c'est quoi, être musicien aux Enfants du Morvan ?

Tu joues de la vielle au sein du groupe depuis une vingtaine d'années. Qu'attendait-on des musiciens à ce moment-là ?
J'ai appris la vielle au sein du groupe, quand j'étais encore au groupe d'enfants, Lai Piranvôle. Arrivé au groupe adulte, au départ avec la volonté de danser, j'ai dû me résoudre à intégrer l'orchestre, car il y avait trop de danseurs ! À ce moment là, on attendait des musiciens qu'ils jouent les morceaux, ensemble, de manière propre, mais sans harmonisation particulière, sans rôle particulier.
Pour ma part, mon souhait était d'arriver à jouer la bourrée droite sans erreur, avec le détaché (le rythme joué à la main droite pour la vielle), car c'était la danse reine du groupe. Elle me semblait très compliquée comme musique, rapide ! La musique à l'époque avait toute sa place, mais elle accompagnait le spectacle, sans réellement y participer.

Qu'est-ce qui t'a amené à prendre la responsabilité du groupe musique ?
Une fois que le répertoire du groupe est "maîtrisé", c'est à dire lorsque l'on connait les danses principales du répertoire à la musique, jouer toujours la même chose n'est pas exaltant en soi. C'est à ce moment-là qu'un groupe de jeunes musiciens s'est créé au sein de notre Fédération Départementale, Kifékouak. Ça m'a donné envie de regarder ailleurs, de voir comment fonctionnaient les autres groupes. Sur le forum TradZone, j'ai échangé avec des musiciens et danseurs du monde trad et du monde folklorique - deux mondes, deux approches de la musique et de la danse. Puis j'ai intégré en tant que danseur le groupe de la Bourrée Gannatoise en Auvergne : et là j'ai compris que la musique pouvait ne pas seulement accompagner le spectacle, mais être partie intégrante du spectacle.

Quand je suis revenu sur Dijon en 2009, j'ai proposé de prendre la responsabilité de l'orchestre, malgré mes moindres compétences en musique, simplement pour impulser autre chose. Les Enfants du Morvan étaient déjà en mutation, avaient envie de travailler différemment - on l'a vu avec le prix des Fêtes de la Vigne en 2007 pour une suite de bourrées. J'ai entraîné avec moi Nathalie Comte, notre responsable danse. Elle avait commencé à jouer de l'accordéon et ça, c'est un de nos points forts : une responsable danses qui sait jouer de la musique et un musicien qui sait danser, ça permet une approche différente pour nos spectacles.

En quoi consiste aujourd'hui le travail des musiciens ?
Nous travaillons sur un répertoire fini, qui en théorie est statique. Mais le but est de le rendre vivant, d'arranger les morceaux et je tiens dès que possible à intégrer dans une suite ou spectacle un morceau composé par un membre (car nos musiciens composent !). C'est une manière de montrer que même figé, on peut faire évoluer le répertoire.
En tant que responsable musique, je fais en sorte que chaque musicien y trouve son compte : actuellement nous sommes 8, 4 accordéons, 2 vielles et 2 cornemuses. Chacun a des attentes personnelles qui ne sont pas forcément les mêmes que le voisin, le niveau n'est pas identique non plus. Et bien nous faisons une force de ces différences et j'essaye de trouver une direction de travail qui motive et pousse à progresser, que ce soit de manière individuelle ou collective. Le tout toujours en lien avec la danse.

Comment travailles-tu ce rapport à la danse ?
J'attends des musiciens qu'ils portent les danseurs par la musique. Cela permet de faire passer une émotion, sans besoin d'explications parlées. Avec Nathalie, on n'envisage pas une chorégraphie dansée sans penser à la musique qui va l'accompagner. D'ailleurs, sans la musique Nathalie n'arrivera pas à créer la chorégraphie.

Si on arrive à cette symbiose entre danseurs et musiciens, alors on fera passer notre message, et le public aura un spectacle complet : ils regarderont les danseurs certes, mais entendront eux-aussi la musique, même s'ils n'en ont pas toujours conscience. Quand la musique changera de mode ou de tonalité (passage en mineur), ils comprendront sans même forcément voir l'action qu'il y a un changement d'ambiance, qu'il se passe quelque chose.

Dans quelle direction travaillez-vous actuellement ?
Suite au travail commencé sur la 1ère partie de notre diner spectacle, où nous avons joué 3 morceaux complètement arrangés par nos musiciens, de 5 à 6 minutes chacun, au lieu d'une moyenne d'1 minute 30 par morceau, je souhaite que l'on continue dans cette direction, mais en renforçant encore le jeu de musique d'ensemble. Je souhaite que l'on prenne le temps d'écouter ce que joue le voisin, tout en restant concentré sur ce que l'on joue. Le tout en levant la tête, et en regardant la scène et les danseurs, qui doivent rester notre priorité. Et tout ça n'est pas facile !

Nous ne sommes pas des musiciens professionnels et j'avoue que je demande beaucoup aux musiciens... Mais rien ne me fait plus plaisir quand une fois le spectacle passé, j'entends les musiciens dire : "je ne pensais pas que je pourrais faire ça, je suis vraiment content d'avoir réussi". Et moi je suis content également, fier de ces musiciens qui travaillent beaucoup et qui me font confiance quand je propose une direction de travail inhabituelle. Je ne les laisse pas dans leur "confort" des morceaux maîtrisés, j'en cherche de nouveaux, on travaille des arrangements, des rythmiques... Il y a des remises en cause constantes, et ce qui est chouette, c'est que les musiciens, comme les danseurs, et au final, le public, en redemandent !

On a réchauffé les pavés de Pesmes
C'est un sympathique programme et un fort agréable accueil qui nous attendait le dimanche 14 avril dans la jolie cité de Pesmes - il a juste manqué un peu de chaleur - en degrés celsius ! - pour que la fête batte son plein. Ça ne nous a pas empêché de taper du sabot et on reviendra avec plaisir !

La Nuit au Musée...
Très agréable ambiance pour cette initiation aux danses traditionnelles dans le cadre d'une nocturne au Musée de la Vie Bourguignonne, le 20 mars dernier. À refaire, sans hésiter  :-D

Écoles qui folkent
Une édition 2019 toujours aussi réjouissante, quoiqu'un peu plus réduite cette année.
On réfléchit à un engagement approfondi pour 2019-2020. On en reparlera prochainement !

Le 11 mai concentre de nombreuses propositions de sorties. Pour ceux qui seraient tiraillés entre notre bal et La Belle Dijonnaise, les Enfants du Morvan et la Bourguignonne ont conclu un accord : tarif réduit au bal pour tous ceux qui se présenteront avec leur billet d'entrée au spectacle de la Bourguignonne, à 20h au Théâtre de la Fontaine d'Ouche. Qu'on se le dise !

samedi 4 mai : animation d'une étape de la Balade gastronomique, sur inscription, Lac Kir, Dijon.

samedi 11 mai 2019 :
- stage de danse de Flandres animé par Peut qu'Manquer, 14h30-17h, 10€, salle Devosge, Dijon. Réservation conseillée au  0768 00 63 67 / contact@enfantsdumorvan.fr,
- bal folk des Enfants du Morvan avec Peut qu'Manquer, Fond d'Saloir et les musiciens des Enfants du Morvan, 20h30-1h30, 6€ / 4€ (-18 ans, chômeurs, étudiants), salle Devosge, Dijon.
Tarif stage + bal : 14€.

du 13 au 22 juillet : festival international de folklore organisé par le groupe Dunedin Dancers à Édimbourg, en Écosse.

vendredi 3 mai : bal folk avec Fond d'Saloir et Kir.B, organisé par le FSE du collège Albert Camus, 5€ / 2 € (8-16 ans), 20h30, salle Agora Genlis  (21).


du 9 au 12 mai : Printemps de l'Auxois - concerts, bals, stages et printemps des enfants, Vitteaux (21).


samedi 11 mai : La Belle Dijonnaise, spectacle du groupe folklorique La Bourguignonne, entrée libre, 20h, Théâtre de la Fontaine d'Ouche, Dijon.
Tarif réduit au bal des Enfants du Morvan à l'issue du spectacle, pour tous les spectateurs munis de leur contremarque !