Ne serait-ce pas, précisément à la rentrée, le bon moment pour souhaiter à une association une bonne année ?

Portes ouvertes, animations de rentrée et Assemblée générale, parallèlement à cela travail de création musicale et chorégraphique pour les Écoles qui Folkent, puis le voyage "retour" en Picardie, l'incontournable création de notre dîner-spectacle annuel, mais aussi la candidature pour un festival aux Émirats Arabes Unis en 2020, la poursuite du chantier autour du fonds des costumes ... Les projets de cette nouvelle saison ne manquent pas !

Ne reste plus qu'à puiser l'énergie de tout ça dans le plaisir de les réaliser ensemble, dans nos moments de convivialité, dans les sourires et les applaudissements des spectateurs, dans la motivation d'intégrer chaque année de nouveaux membres.

(Oh, la belle transition.)

On le dit, on le répète : les Enfants du Morvan accueillent chaque année de nouveaux adhérents et s'en réjouissent ! Les Portes ouvertes sont le moment idéal pour découvrir notre activité et, peut-être, rejoindre l'aventure en tant que danseur ou musicien - voire simplement adhérer comme sympathisant.

Une association, deux groupes (enfants et ados/adultes) et deux portes ouvertes :
- vendredi 6 septembre, 18h30-19h30 : Portes Ouvertes du groupe d'enfants Lai Piranvôle, à partir de 6 ans. Renseignements : piranvole@enfantsdumorvan.fr ou 07 68 00 63 67.
- vendredi 20 septembre, 20h30-22h30 : Portes ouvertes du groupe des grands (à partir de 14 ans).

L'entrée est libre, sans engagement et vous donnera une bonne idée de l'ambiance générale et du déroulement d'une répétition.

Samedi 14 septembre, c'est l'Amuse Trad, le temps fort du trad de début d'année. Animations musicales, animations en costumes traditionnels, bal folk - il y aura de quoi égayer les passants et réjouir les amateurs.

En matinée, les Enfants du Morvan seront présents dans les rues autour des Halles, pour un peu de musique et vous inviter à la danse. En fin d'après-midi, nous serons en costumes à proximité du Square des Ducs. Nos musiciens feront également une incursion au Musée des Beaux-Arts, à l'occasion des festivités de réouverture. Et nous serons présents, pour le plaisir, au bal folk du soir, salle Devosge !

Le récit de Zazou, dont c'était le premier festival de folklore à l'étranger.

Tout a commencé le vendredi 12 Juillet 2019... En effet, c’est lors de cette soirée que les Enfants du Morvan ont atterri en Écosse pour vivre neuf jours inoubliables car cette année, notre groupe a eu la chance d’être invité au Dunedin Dancers International Folk Dance Festival. Il s’agit d’un festival de musiques et danses traditionnelles international qui perdure depuis 1971 à Édimbourg. Pour cette 25ème édition, les groupes présents étaient Soveldaja de Tallinn en Estonie, Absolutely Legless, groupe de danses et musiques irlandaises basé à Édimbourg, Ojczyzna, groupe de danses et musiques traditionnelles polonaises lui aussi basé à Édimbourg, le groupe organisateur Dunedin Dancers & Edinburgh University New Scotland Country Dance Society et bien évidemment, les Enfants du Morvan de Dijon.

Ce voyage festif aura été rythmé par plusieurs ceilidh (bal folks écossais), par des ateliers de danses, mais aussi par de nombreuses sorties qui, par chance ou par miracle, ont toujours eu lieu avec le beau temps. Nous avons pu danser et parfois parader sur différentes places d’Édimbourg telles que Grassmarket ou le parvis de la cathédrale St Giles, mais également sur le port d’Anstruther. Nous avons aussi eu la chance de danser dans quelques lieux prestigieux comme le somptueux Stirling Castle ou l'immense musée des beaux-arts de Glasgow : la Kelvingrove Gallery.

Lors de ce festival intense, il y a tout de même eu quelques instants de repos et notamment une "journée off" pendant laquelle nous avons pu visiter le château d’Édimbourg puis nous promener dans la ville pour trouver quelques petits souvenirs et découvrir cette capitale écossaise.

Durant ces neufs jours, nous avons pu goûter au climat de l’Écosse mais aussi à de nombreuses spécialités locales telles que les thés, les petits-déjeuners écossais, les bières, les fish and chips, et bien entendu, leur célèbre haggis (panse de brebis farcie) que nous avons pu déguster lors de notre ultime grand repas. Ce banquet de clôture fut suivi de notre dernier ceilidh durant lequel tous les groupes ont pu essayer un élément morvandiau qui les intriguait depuis le début du festival... nos sabots. Les danseurs des différents groupes ont alors pu marcher mais aussi danser avec nos sabots, ce qui n’a pas forcément été facile pour eux. Enfin, pour clôturer cette soirée, nous avons pu échanger nos costumes entre les groupes et danser tous ensemble une dernière fois avant de devoir refaire nos bagages pour le grand retour en France le lendemain.

Les au revoir ont été difficiles, mais nous avons eu le plaisir de jouer de la musique et danser une dernière fois avec le groupe estonien dans la salle d’attente de l’aéroport d’Édimbourg avant notre embarquement. Nous avons donc passé un très beau festival qui nous a, une nouvelle fois, permis de découvrir des cultures différentes et de nouveaux horizons.

Comment es-tu devenue responsable du chant au groupe ?
J'ai toujours fait chanter, c'est une passion. Mais sans prétention. Je suis entrée au groupe en 1992 et j'ai tout de suite fait chanter. Pour dire vrai, j'avais même réalisé l'harmonisation d'un chant pour le groupe – Le Vin Gaulois – avant même d'y entrer. C'est Robert Monin qui voulait une harmonisation, une personne du groupe m'a proposé de le faire et c'est comme ça que j'ai mis un pied au groupe, sans le savoir. À cette époque, on y chantait des ritournelles, des choses simples.

Quel est le rapport du groupe au chant ?
De ce que je sais, ça a toujours chanté aux Enfants du Morvan. Le groupe a réalisé des collectages de chants qui font partie de notre répertoire, mais lors des voyages en bus, on chantait de tout, pour le plaisir.

À partir de 1992, tu fais répéter le chant, mais tu prends aussi en charge de la recherche autour des chants, tu crées des harmonisations et tu vas ainsi lancer une tradition de polyphonie au groupe.
Comment se lance-t-on dans ce genre de travail, alors que la polyphonie n'est pas spécialement traditionnelle ?
Le plus important, pour le chant comme pour tout le reste, c'est d'être conscient de ce qu'on fait. C'est sûr qu'à ce moment-là, je me suis posée beaucoup de questions. Et puis j'ai été décomplexée par des échanges avec plusieurs acteurs du chant traditionnel bourguignon : Évelyne Girardon, Mickaël O'Sullivan, Vincent Belin. D'autres rencontres encore m'ont ouvert des horizons – Catherine Faure, Hélène Girard. On m'a fait comprendre que la forme n'était pas si importante, que le plus gros enjeu était de faire vivre ces chants.

Aujourd'hui, comment travailles-tu ? Quand par exemple le thème de la potée se dessine, quelle est ta méthode ?
Je lis ! Beaucoup. Dans les livres, sur internet. J'écoute aussi, bien sûr. Je fouille dans les répertoires – celui collecté par Achille Millien bien sûr, mais pas seulement. En réalité, même s'il y a des chants traditionnels morvandiaux, le chant est l'une des expressions artistiques qui voyage le mieux. Les chants entonnés dans le Morvan ont voyagé de l'Auvergne au Berry, et de bien plus loin aussi - comme les danses et les musiques. Parfois, je trouve une partition et je demande au Jean de la taper dans le logiciel, pour voir ce que ça donne. Parfois, il y a de gros coups de cœur, comme les chants de Gaston Couté - qui n'était pas morvandiau !

Quels sont les défis à relever en matière de chant, au groupe ?
Toujours les deux mêmes questions : réussir à faire passer des chants anciens et donner le goût de chanter aux danseurs et musiciens. Car dans le groupe, je dois faire chanter tout le monde – et tout le monde n'a pas forcément envie. C'est vrai que parfois, c'est un peu décourageant d'être confrontée à un manque d'enthousiasme, ou bien de faire un gros travail sur un chant qui n'est pas réutilisé par la suite. Et parfois, on ne sait pas pourquoi, le groupe s'approprie certains chants – comme le Pot pourri du vin, ou cette deuxième voix créée sur le chant de La Trempée, pourtant faite en dernière minute pour la Potée ...

Vendredi, c'est la rentrée : quel est le programme, en matière de chant ?
Le chant étant un pan essentiel de notre culture - c’est une musique et une expression première, après tout - il s’agit donc déjà de maintenir le chant dans notre groupe ! Et, pour moi, de travailler selon 3 axes : entretenir notre patrimoine et le transmettre, l’enrichir autant que possible (et il y a de quoi faire), le faire évoluer pour les sensibilités d’aujourd’hui, en cohérence avec la musique instrumentale et la danse. Et tout ça dans le plaisir et l’enthousiasme. Ah oui, quel programme !

Encore de belles sessions estivales cette année avec les quelques NTM* de l'été : une poignée d'irréductibles morvandiaux, des danseurs fidèles, quelques musiciens, et des passants - touristes ou dijonnais, surpris, abasourdis, curieux, ravis, parfois tout cela à la fois. La vielle est définitivement encore l'instrument qui intrigue le plus - chaque NTM étant ponctuée par un temps d'explication et de découverte de sa roue, son clavier et ses chanterelles.
À tous, rendez-vous l'été prochain !
* "Nuits Torrides Morvandelles" pour celles et ceux qui découvriraient encore le concept.

Retour sur le campus universitaire ?
Nous avions eu le plaisir de réaliser une conférence-spectacle à la faculté de lettres du campus dijonnais de l'Université de Bourgogne en octobre dernier. Nous devrions avoir la chance de proposer à nouveau une animation à l'occasion de la rentrée universitaire : date, lieu et horaire à confirmer sur notre page Facebook et sur notre site internet !

Mercredi, on a commencé à nettoyer le garage où on a entreposé nos affaires pendant des années : nos caisses de vaisselle, nos vieux décors, du bois, du carton… À part la vaisselle, on a tout sorti, tout décollé, tout "dépezillé" (le bois d’un côté, le carton de l’autre)… Et, au fur et à mesure que se vidait le garage et que se remplissait la remorque, c’est une véritable liste à la Prévert qui traversait nos têtes et nous faisait remonter le temps.

Les Potées d’autrefois se sont mises à défiler comme autant de "madeleines de Proust". Le cuvier de La Bue trouble, les sept moutons blancs de la Piranvôle, le grand arbre du Chêne à gui avec ses panneaux qui tournaient aux changements de saisons, le portrait du Quoè-qu’a-dit et l’immense quai de gare du Tacot. Entre autres fleurs magiques, la jolie chélidoine aux délicates couleurs et les marionnettes géantes - en papier mâché - du garde-champêtre, du rat et de la pie qui battait des ailes grâce à une ficelle. La Fourche du Diable et la cohorte d’anges… Le cadre de lit qui nous servit de castelet pour des ombres chinoises et les vingt cochons qui défilèrent pour célébrer la 20ème Potée. Le moulin et ses pales, et les bûches de Faix d’hiver et les têtes de lapins peints par les petiots eux-mêmes. Et l’empilement de tous les dessins en noir et blanc, en couleurs, et commentés.

Les échelles ? On les mettra au local, on en a besoin pour les Carnavals ! Et la vache à roulettes Marguerite ? Pas question de l’abandonner, elle a juste besoin d’une oreille et d’une queue neuves. Oh ! La tête de cochon rose ! Et nos 2 sangliers : le gros brun, celui de La Bête noire, et l’autre, celui qu’on baladait, assis sur son trône, la serviette au cou et le couteau en "main"…
Bref.
Vous vous souvenez?

La remorque déborde ; on aplatit, on compacte, pêle-mêle, autant que faire se peut… Le tout est sanglé serré… Et en route pour la déchèterie ! Là, c’est l’adieu !... Cochons, pie, poules, chélidoine, arbres et moutons sont tombés dans les profondeurs des bennes, chacun leur tour, avec un bruit mat… Tiens, comme le troupeau de chevaux du haut de la roche de Solutré...

Une dernière image : celle de notre sanglier, massif, sombre et boudeur, la hure nichée tout au fond tout en bas, dans le coin. C’est ça, au coin ! Comme à l’école, autrefois… Ah oui, c’est bientôt  la rentrée ! C’était pourtant leur dernière sortie, à tous ces souvenirs : sortie de garage ! Mais… c’est la rentrée aussi pour nous ! Allez, on s’en fabriquera d’autres ! Quant à ceux-là... Que de travail ils ont représenté ! Que de recherches, de débats passionnés, de projets réalisés, que de bon temps !
Que de bouts de vie... Nostalgie ?… Beaux souvenirs, oui ! Et... aux suivants !

vendredi 6 septembre : Portes Ouvertes du groupe enfants Lai Piranvôle, 18h30-19h30 - entrée libre sans engagement. Rentrée du groupe adultes, 20h30-22h30.

samedi 14 septembre : l'Amuse Trad, temps fort du trad dans les rues de Dijon - animations et bal folk. Les Enfants du Morvan seront présents dans les rues autour des Halles le matin, puis en après-midi autour du Square des Ducs, au Musée des Beaux-Arts et au Chevet Notre-Dame.

dimanche 15 septembre : Pressée de Chenôve. Animations dans les rues du vieux village.

vendredi 20 septembre : Portes ouvertes du groupe adultes, 20h30-22h30.

samedi 21 septembre : animation au Musée de la Vie Bourguignonne à l'occasion des Journées du Patrimoine, 15h, à l'étage du musée situé rue Sainte-Anne, à Dijon.

samedi 5 octobre : animation musicale dans le cadre de Mon Sang pour les Autres, 13h, Place Darcy, Dijon

dimanche 20 octobre : La Belle Dijonnaise, spectacle du groupe folklorique La Bourguignonne, 15h, salle des fêtes, Ouges.
Reprise dans le cadre de Folkautomne - stages, bal et spectacle, les 19 et 20 octobre.
Renseignements : patrice.folk@cegetel.net - 06 15 29 47 13.


vendredi 8 novembre : Nuit du folk organisée par Bandoléon, avec notamment Fond d'Saloir, Espace Jean Bouhey, Longvic.