Préférez-vous ouvrir cet e-mail dans votre navigateur ?
Logo
Les EDM, on aime !
La newsletter des Enfants du Morvan

#66 - novembre-décembre 2020 / janvier 2021
On a voulu y croire.
Alors on a fait une rentrée. On a même fait une petite animation. On a fait une Assemblée Générale pleine de bonne volonté, en se projetant parce qu'on ne peut pas envisager notre activité sans projets structurants sur chaque année. Mais la crise sanitaire et sa gestion sont plus fortes et nous revoici plongés dans l'attente depuis octobre.
Alors dans l'attente de jours meilleurs, voici quelques nouvelles et quelques voeux, agrémentés de deux petits cadeaux de Noël un peu en retard...

Machines à l'arrêt

Cette année 2020 est absolument inédite dans l'histoire de l'association. Jamais Les Enfants du Morvan n'auront ainsi interrompu la quasi-totalité de leurs activités pendant des mois.

De plus, alors que lors du premier confinement nous avions hâte, nous trépignions, nous comptions les vendredis avant celui, peut-être, de nos retrouvailles, ce deuxième confinement est plus accablant encore. Résignés, sans aucune certitude sur une éventuelle reprise fin janvier, nous sommes contraints de suspendre l'ensemble de nos projets - de spectacle, de festivals, les Écoles qui Folkent, le projet de couture de coiffes avec le Lycée du Castel.

Pire encore, la reprise prochaine de nos activités semble illusoire. Quand pourrons-nous danser sans masque sur une scène ? Quand pourrons-nous redanser à nouveau en bal, en toute insouciance, sans se demander dans les bras de quels danseurs ce cercle circassien nous emmènera, et dans les haleines de qui encore cette valse nous fera tourner ?

C'est un fait, les temps sont durs pour les amateurs de danse.
(dessin : Adelyne Bornier)

Des voeux comme une bouteille à la mer

(Ou comme une buche flottant dans son train de bois vers Paris ?)

Difficile de trouver les mots pour les voeux, cette année. Alors comme on peut le faire par écrit, on bannira ceux de distanciation, de barrière, de couvre-feu, de masque, et on les remplacera par de la légèreté, de la convivialité, des rires, de la danse, de la musique, du partage ...

Ah, vivement !

Dans les starting-blocks : une nouvelle présidente

Malgré les conditions particulières et une année nettement moins occupée que d'habitude, l'Assemblée générale 2020 de l'association s'est tenue le 25 septembre dernier, dans nos locaux de répétition de l'Entrepôt, à Chenôve.
Le mandat de présidence de Nathalie Badoinot prenant fin selon ses volontés, c'est Isabelle Mauri qui prend sa suite !

Danseuse au groupe depuis 4 ans, Isabelle s'occupe avec Patrick de la Piranvôle et fait également partie de la commission costumes. Si on ajoute à cela sa bonne connaissance du milieu associatif et sa grande curiosité, il est clair que les rênes de l'association sont en de bonnes mains !
 

Un "Midi au Musée" de la vie bourguignonne

Quelques uns de nos musiciens ont eu le plaisir et la chance de réaliser une animation pour le Musée de la Vie bourguignonne de Dijon, dans le cadre des "midis au musée" le 15 octobre dernier. Public réduit et animation masquée, forcément (encore une première !...), mais la petite conférence musicale a été suivie avec enthousiasme et attention. Et on en a profité pour poser à côté de nos copains de la vitrine ...

Brève

De nouveaux adhérents
La répétition Portes ouvertes du début d'année nous aura permis, malgré tout, de gagner de nouveaux adhérents - ça fait vraiment chaud à notre petit coeur tout malmené. Nous sommes désolés et déçus de ne pas pouvoir vous apporter la danse, la musique, l'apprentissage qui devraient vous être destinés... Promis, dès qu'on pourra le faire, ce sera super.

Envie de conte de Noël : Les paiqu’rettes de Nôè

Parce que c'est encore bien le moment de se réchauffer le coeur, voici en guise de cadeau un conte de Noël publié récemment dans Le Bien Public, choisi par le conteur Jean-Luc Debard.

À propos, on vous invite à consulter cet étonnant dictionnaire français-patois bourguignon qui a été édité en ligne récemment : https://dicobourguignon.fr/. Il semblerait que les patois et langues régionales (en dehors des évidents breton, basque et autre occitan) retrouvent enfin un regain d'intérêt, tandis que leurs locuteurs arrivent à disparaître. Mais ceci est une autre histoire.

Ce petit conte donc, proposé ici en patois dijonnais et traduit en français, a été écrit dans les années 1950 par Jean Bart, vigneron à Marsannay-la-Côte et auteur nombreuses poésies et histoires en patois.
[Tôt prôs d’chez nôs], pôr eune belle neût,
Quand eune jôlie luyotte s’ailma
Dans les cieux âtôr de min-neût,
Ailors que’d’jouaiyeux gloria
Eclaitínt pairtôt su lai tarre,
Tôs les bôrgers de nôt’montaíngne
Daivou lôs biâ troupiâ dare-dare
D’volérent dans lai verte campègne.

Es airrivérent â méme môment
Que les Rouais maiges, ces grands seûv’raíns
Venu aipôrtai lôs présents
A Rouai Nôviau, lô benjaimín.

An’y’aivot entremi les bôrgers
Eún p’tiot gaiçon qu’aivot pu
 mitan des ménétriers
Se faufilai tôt prôs de Jésus

Les trouais grands Rouais aivínt aim’nè
D’lai myrrhe, de l’or et peu de l’encens ;
Çai emp’llissot l’étaûle, si bé
Qu’José et Mairie, discrét’ment,
Ne saivínt pu laivou se fourrai.

L’bôrger n’aivot ren ai eufri.
Bé sûr el airot pu aim’nai
 chti gnô, eune jôlie beurbi,
Vou bin eún p’tiot suyô tèillé
Dans eún nôy’té; lâ ! es n’ai ren
Et el en âst tôt épieurè.

Tôt d’eún côp és leuve, tôt côrant
Es sort, peu dans eún près s’en vai
Tôt ai côtai d’l’étaûle, laivou
Qu’poussent des paiqu’rettes ; vite el en fait
Eún grôs bôquet, peu c’ment eún fô
R’tône ai lai crouèche tôt ému,
Chouai ai g’nô et sans ren dire
Tend ses fieurettes ; ailors Jésus,

Qu’étot restè de guiaisse d’vant lai myrrhe
L’or et l’encens, s’leuve, sourit,
Et daivou ses p’tiotes minettes
Prend le bôquet et tôt raivi
Pôse ses léves su les paiqu’rettes,
Les laiche eún môment, peu les béille
A gaiçon qu’ast tôt ébaubi

Lor, ôh mirac’lle ! tel du corail,
Pairtôt laivou qu’l’Enfant Béni
Ai pôsé sai bouche, les fieurettes
Sont d’venu rôge… ai v’lai lai caûse
Qu’dans nos jaidins, les biainches paiqu’rettes
Ant l’bord de lôs pétales tôte rôse.
[Tout près de chez nous], par une belle nuit
Quand une jolie lumière s’alluma
Dans les cieux vers minuit
Alors que de joyeux gloria
Eclataient sur la terre
Tous les bergers dans la montagne
Avec leurs beaux troupeaux, dare-dare
Descendirent dans la verte campagne.

Ils arrivèrent au même moment
Que les Rois mages, ces grands souverains
Venus apporter des présents
Au Roi nouveau, leur benjamin.

Il y avait parmi les bergers
Un tout petit garçon qui avait pu
Au milieu des ménétriers
Se faufiler tout près de Jésus.

Les trois grands Rois avaient amené
De la myrrhe, de l’or et de l’encens ;
Ça emplissait l’étable, si bien
Que Joseph et Marie, discrètement
Ne savaient plus où se mettre.

Le berger n’avait rien à offrir,
Bien sûr il aurait pu amener
Au petit enfant, une jolie brebis
Ou un petit sifflet taillé
Dans un noisetier ; hélas, il n’a rien
Et il en est tout éploré

Tout d’un coup il se lève ; tout courant
Il sort, et dans un pré s’en va,
Tout à côté de l’étable, là où
Poussent des pâquerettes ; vite, il en fait
Un gros bouquet, et comme un fou
Retourne à la crèche tout ému,
Tombe à genoux et, sans rien dire
Tend ses fleurettes ; alors Jésus

Qui était resté de glace devant la myrrhe
L’or et l’encens, se lève, sourit,
Et avec ses petites mains
Prend le bouquet et tout ravi
Pose ses lèvres sur les pâquerettes,
Les laisse un moment, puis les donne
Au garçon qu’était tout ébaubi

Alors, ô miracle ! Tel du corail,
Partout où l’Enfant Béni
A posé sa bouche, les fleurettes
Sont devenues rouges ; et voilà la cause
Que dans nos jardins, les blanches pâquerettes
Ont le bord de leurs pétales tout rose.

 

C'est cadeau : la vidéo de l'INA

Pour les amateurs de danses folkloriques bourguignonnes, la vidéo tourne depuis quelques temps sur les réseaux sociaux. Mais comme elle a pu vous échapper, et que ce vieux souvenir ne manque pas de nous faire sourire, et qu'il est pour certains l'occasion de s'amuser au jeu du "qui est qui", on a plaisir à vous la repartager ici - soit via ce lien, ou directement ci-dessous.

"C'est pas tout le monde qui connaît ... le Morvan" est un condensé de traditions morvandelles, imaginé à partir d'un repas de noces, réalisé en 1977 par France 3 Dijon, avec notamment le concours des Enfants du Morvan et des Jeunes Morvandiaux de Saulieu.

Agenda des EdM ...

... et des copains
Ça va revenir. Ça va forcément revenir. 
Pour le moment, on prend notre "bal" en patience...

 
Groupe Arts et traditions populaires des
Enfants du Morvan

Maison des Associations - 2 rue des Corroyeurs - Boîte " P4 " -  21000  Dijon

www.enfantsdumorvan.fr

Pour vous désinscrire de cette newsletter, il suffit de de cliquer sur ce lien.


Locaux de répétition :
40 rue de Longvic à Chenôve

contact@enfantsdumorvan.fr
07 68 00 63 67
Site internet Site internet
Page Facebook Page Facebook